Evaluation des structures endommagées par le séisme, leur confortement et réparation

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Date

2018

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Publisher

Universite Mouloud Mammeri

Abstract

Cette thèse s’inscrit dans le contexte de l’évaluation sismique de bâtiments existants en béton armé du nord de l’Algérie. Elle se concentre en particulier sur deux aspects principalement : L’un, relatif à l’échelle globale, c.-à-d., étudier le bâtiment avant et aprèsson renforcement ou confortement. Celle-ci est menée en évaluant la présomption de vulnérabilité de ces structures et en assurant leur performance sismique. L’évaluation de la vulnérabilité du bâtiment réalisée par le C.T.C. (organisme de contrôle de la construction en Algérie), est basée sur les dommages recenséslors du séisme de Boumerdès en 2003. L’étude a été menée à l’aide de fiches techniques, validée par un outil informatique basé sur l’approche analytique, dont l’objectif est d’arriver à un indicateur conventionnel de vulnérabilité qui permettra de classer les bâtiments de la simple petite réparation à la démolition. Quant à la performance sismique, elle est obtenue par une méthode statique non linéaire qui est la méthode push over. Cette méthode nécessite, pour obtenir le point de performance, une courbe de capacité sismique du bâtiment et une courbe représentant la demande sous forme d’un spectre de réponse obtenue du règlement parasismique Algérien. Un niveau de dommage est alors obtenu et des propositions de confortement sont formulées. Cette approche a été, ensuite, validée sur un bâtiment se trouvant dans la zone épicentrale du dernier séisme du 21 mai 2003. Le chemisage des éléments en béton armé s’avèrecomme l’une des solutions les moins adéquates. Elle est contraignante de par sa réalisation, de par l’évacuation des locataires ; de plus elle n’est pas économique, ce qui est d’ailleurs logique, du fait que le poids d’une structure donnée est une composante de la force sismique. Les résultats montrent que, l’augmentation de la section transversale des poutres et des poteaux n’aboutitpas à une amélioration du comportement global du bâtiment. Au vu de la localisation des dommages,la performance sismique n’est pas assurée.La solution par incorporation de palées de stabilité est par contre à conseiller. Elle est efficace et moins contraignante.La capacité ultime a évolué significativement suite à l’ajout des palées de stabilité. Toutefois, leur incorporation a modifié complètement le comportement de la structure, tendant à devenir fragile. L’autre,à l’échelle élémentaire, c.-à-d. optimiser le renforcement de l’élément de structure. L’étude se penche sur le comportement de l’élément de structure, soumis à un chargement monotone horizontal, dans le but d’adopter un renfort léger ou une configuration de ferraillage adéquate pouvant reprendre efficacement les efforts. Le travail se concentresur le principe d’éviter l’augmentation caractéristique de la section de béton, qui engendre imparablement l’évolution de l’effort tranchant à la base (qui est une fraction du poidsde la structure). Deux approches sont proposées : Dans l’une, une nouvelle conception de ferraillage à même de reprendre les efforts causant l’endommagement de l’élément est présentée. Localement, dans les zones endommagées pour les structures armées conventionnellement, des armatures suivant les directions principales des contraintes sont insérées pour réduire ou tout simplement annihiler les dommages. L’intérêt se porte sur les zones de concentration de contraintes. Pour les portiques, c’est la région nodale ou les rotules plastiques sont susceptibles de se produire. Pour les voiles, la partie centrale ainsi que les zones d’extrémité sont privilégiées, justifiées par l’apparition de fissures en croix lors de séisme prépondérants pour la première, et par éclatement ou écrasement de béton dus à la flexion d’ensemble pour la seconde. Les résultats montrent que le comportement d’un voile ne dépend pas uniquement de son élancement géométrique, mais aussi des conditions aux limites. Le comportement du modèle « console » est guidé par un couplage flexion-cisaillement, alors que celui de configuration de « cisaillement » est plutôt fragile. Néanmoins, le renfort avec des armatures diagonales se révèle comme le plus performant pour les deux configurations. L’influence des armatures transversales du renfort diagonal n’est significative que dans le cas du modèle de cisaillement. Dans l’autre, un renfort externe en matériaux composites est proposé selon le même principe de localisation et d’orientation. Le renfort en composite des deux modèles de voile a changé le chemin de fissuration, relevé sur celui de Lefas. Un comportement flexionnel s’installe. L’effet de l’orientation des fibres dans le composite est indéniable pour les voiles, mais reste insuffisante pour le cas des portiques. L’augmentation de son épaisseur engendre un comportement tendant à être fragile pour les deux structures. La localisation précise de la zone d’endommagement, est aussi importante que la réduction de la quantité de matière en composite ; un choix judicieux donne des résultats probants. Le renfort en composite assure une meilleure performance de l'élément de structure, comparativement à l'augmentation de la caractéristique mécanique du béton. Les modèles proposés ont montré un apport significatif. La validation des résultats est prometteuse pour une nouvelle approche de la conception du renforcement dans les bâtiments existants. Ce projet contribue à une évaluation plus réaliste du renforcement des éléments en béton armé. Par conséquent, il évitera des assainissements sismiques onéreux et injustifiés.

Description

226 f. ; 30 cm. (+ CD-ROM)

Keywords

Séisme, Dommage : séisme, Bâtiment : structure, Performance sismique

Citation

Génie Civil