Application de la QPCR dans l’étude de la charge parasitaire au cours de la résistance au traitement à la leishmaniose cutanée.

Abstract

Afin de caractériser la relation entre les différentes modalités de traitement au cours de la leishmaniose cutanée et la virulence des souches de Leishmania, nous avons étudié les phénotypes externes et internes des souris infectées par six souches isolées de trois malades atteints de LC, avant et après traitement. Le modèle utilisé pour notre étude est la souris BALB/c. À partir d’une culture de ces 6 souches de Leishmania major arrivée en phase stationnaire, un enrichissement en promastigotes métacycliques a été effectué par la méthode de gradient de Ficoll. Mille parasites ont été injectés par voie intradermique au centre de la face interne du derme de l’oreille chez 48 souris femelles BALB/c. Les souris ont été monitorées pendant sept semaines. La présence des lésions est vérifiée et les poids des souris mesurés. À la 8éme semaine, les souris sont sacrifiées. La charge parasitaire a été évaluée dans les ganglions lymphatiques et la rate. L’ADN a été extrais par phénol chloroformes des tissus prélevés (rates et ganglions). Une PCR quantitative en temps réel a été réalisée par un LightCycler® 480 en utilisant les amorces JW11 et JW12. Ce travail, fondé sur la quantification par PCR en temps réel (PCRq) de l’ADN kinétoplastique (ADNk) du parasite dans la rate et les ganglions, a permis de montrer que l’intensité de la charge parasitaire, ainsi que la dissémination des parasites, ne sont pas liées aux modalités de traitement, mais plutôt au caractère virulent de la souche.