Tamoxifène et endomètre chez la femme non ménopausée

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Date

2015-10-07

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Publisher

Universite Mouloud Mammeri

Abstract

Objectif : Proposer une stratégie de surveillance endométriale adaptée chez les femmes non ménopausées traitées par tamoxifène en traitement adjuvant d’un cancer du sein hormonodépendant. Patientes et méthodes : Nous avons entrepris une étude prospective observationnelle sur une cohorte de 150 patientes non ménopausées traitées pour un cancer du sein et mises sous tamoxifène. Après un examen pré thérapeutique, les patientes ont été suivies sur le plan endométrial régulièrement, chaque semestre pendant 2 ans. Au cours de chaque consultation ont été pratiqués de façon systématique, successivement, une échographie endovaginale, une hystérosonographie, une hystéroscopie en mode vaginoscopique, et une biopsie de l’endomètre à la canule de Novack. Les patientes présentant des lésions endométriales ont été soumises, par la suite, à une résection hystéroscopique et une étude anatomo-pathologique. Résultats : L’incidence des lésions bénignes de l’endomètre à type de polype endométrial à la consultation pré thérapeutique était de 9,3%. Au cours du traitement par tamoxifène, ont été observés 31 polypes de l’endomètre (18,7%), avec un taux de récidive de 17,8%, et 3 hyperplasies sans atypies (2%). Nous n’avons observé aucun cas de lésion précancéreuse ou néoplasique de l’endomètre au cours de cette étude. Dans cette analyse, 20 % des femmes prémenopausées suivies sous tamoxifène présentaient ainsi des anomalies endométriales à type de polypes ou d’hyperplasies après un suivi de 24 mois. Toutes (100%) les lésions endométriales sont survenues, dans notre série, chez des femmes asymptomatiques. Par ailleurs, l’analyse multivariée a retenu les facteurs de risque de survenue de lésions endométriales bénignes (type polype et hyperplasie de l’endomètre) suivants : âge précoce de la puberté (OR=2,56 : 1,27-5,15 : p=0,008) ; l’âge de la patiente (plus de 40 ans) (OR = 11,89 (IC : 1,54-91,6 : p=0,017), et les antécédents de polype endométrial à l’examen pré-thérapeutique : (OR=21,29 : IC à 95 ; 1,79- 252,30 : p = 0,015). L’évaluation de la performance des différents outils dans le diagnostic des anomalies endométriales a donné les indices de performance suivants : pour l’échographie endovaginale : Sensibilité : 17,5%, spécificité : 100%, VPP : 100%, et VPN : 94.43% ; l’HSG : Sensibilité : 97,5%, spécificité : 99,82%, VPP : 97,5%, et VPN : 99,82% ; l’HSC Sensibilité : 100%, spécificité : 99,82%, VPP : 97,5%, et VPN : 100%. Discussion et conclusion : Une surveillance gynécologique en général, et endométriale en particulier est préconisée 1 fois / an, après examen pré thérapeutique de la cavité utérine. L’échographie endovaginale est un mauvis outil pour le dépistage des lésions endométriales compte tenu du taux élevé de faux positifs (faux épaississements de l’endomètre). L’HSG associée à la biopsie à la curette de Novack est une très bonne alternative, à l’HSC dans le diagnostic des épaississements de l’endomètre, en dehors des lésions focales à l’HSG. L’HSC associé aux biopsies dirigées demeure le « gold standard » dans le diagnostic des lésions de l’endomètre induites par le tamoxifène.

Description

520f. ; 30cm. + (CD- Rom)

Keywords

Tamoxifène, Endomètre, Endovaginale, Hystérosonographie, Biopsie: endomètre

Citation

SCIENCES MEDICALES