ASUGEN N YISEFRA N ZZWAO GER SNAT N TEMNAVIN (Illilten, At Ziki)

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2016

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Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Abstract

Notre travail porte sur l'étude de la poésie kabyle ancienne du mariage, sachant que la poésie est un genre qui occupe une place prépondérante dans la société kabyle, étant donné qu'elle est présente dans toutes les cérémonies (mariages, veillées funèbres, circoncisions…). Nous essayons dans un premier temps à travers cette étude de rapporter traditions et coutumes des préparatifs et des différentes étapes de la cérémonie du mariage ainsi que la poésie accompagnant chacune de ces étapes dans la société kabyle ancienne. Par la suite nous ferons une analyse de notre corpus, composé de poèmes recueillis dans les régions d'Ait Ziki et d'Illilten, en spécifiant le contexte et la façon de leur récit, que ce soit chez la femme ou de l'homme. Notre étude est divisée en deux chapitres: Dans le premier chapitre, nous parlerons des préparatifs de la cérémonie du mariage. Quant au deuxième chapitre, il sera consacré à l'analyse de notre corpus qui portera sur l'imaginaire dans la poésie du mariage. Autrefois, les fêtes de mariages duraient trois jours dans la société kabyle: Le premier jour, les parents du marié apportent aux parents de la mariée les légumes, la semoule et la viande nécessaire au repas qui sera servi le jour de la fête aux invités. Le soir, les femmes roulent le couscous et préparent le dîner aux parents du marié, une fois cette tâche terminée, ils retournent chez eux pour faire la fête du Henné, où deux poètes vont s'affronter par des poèmes, et celui qui l'emportera aura comme récompense le panier d’œufs. A minuit, le marié va mettre le henné. Le deuxième jour, les invités se préparer pour aller ramener la mariée vers l'après-midi. Quand ils arrivent à la maison de la mariée, le père du marié entre dans la maison pour faire sortir la mariée, cette dernière doit passer sous le bras de son père. A l'arrivée de la mariée dans sa nouvelle maison, sa belle-mère l'accueille avec une jarre d'eau et un tamis rempli de figues sèches, de fèves et d’œufs, comme augure de bons jours. Puis la belle-mère faire boire sa bru dans le creux de sa main pour que celle-ci lui obéisse et l'attache avec sa ceinture pour qu'elle reste auprès d'elle. La mariée entre dans la maison et s'assoie au milieu des invitées, puis elle monte dans la sous-pente pour y rester jusqu'au lendemain. Le troisième jour, apparaît la splendeur de la mariée, ses parents et ses proches viennent la voir. Après le déjeuner, les femmes emmènent la mariée à la fontaine, en récitant des poèmes où elles font l'éloge des mariés et de leurs parents, arrivée à la fontaine, un enfant lui donne à boire pour qu'elle ait des enfants, puis elle passe par le mausolée du village pour s'imprégner de sa baraka. Au retour à la maison, les femmes peignent la mariée, et son beau-père lui coupe une mèche de cheveux, puis l'attache à lui avec une ceinture de femmes. Dans le deuxième chapitre, nous analyserons l'imaginaire de la poésie ancienne, en y relevant la pensée contenue dans ses poèmes, leurs différents styles et leurs métaphores, ce qui leur confère un caractère féerique. A la fin de ce travail, nous avons constitué un corpus de poèmes recueillis dans les deux régions d'Ait Zikki et d'Illilten. Comme nous avons relevé des différences dans la manière d'organiser les fêtes de mariages et les différentes coutumes des deux régions. Ce qui a attiré notre attention est la multitude des coutumes et croyances qui régissent la société kabyle ancienne concernant le mariage. Comme nous abordé l'imaginaire dans la poésie du mariage chez la femme comme chez la femme. Cet imaginaire apparaît surtout à travers la métaphore, et l'utilisation de symboles, ce qui rend cette poésie plus raffinée. Nous avons relevé que ce genre de poésie est plus répandu chez les femmes. Cette poésie tend de plus en plus à disparaitre dans plusieurs contrées de la Kabylie et risque de disparaitre à jamais. Chose qui est plus que déplorable, puisque ces coutumes ont tendance à s'estamper pour laisser place à de nouvelles pratiques plus modernes. C'est pour cela qu'on doit préserver ces traditions ancestrales et les préserver de la disparition, car elles sont indispensables pour la pérennité de la société kabyle, et cela est l'affaire des enfants de cette société. Notre but à travers ce travail est de démontrer que notre culture est toujours vivante, et nous espérons qu'il ouvrira la porte à d'autres études dans ce sens.

Description

102p.;30cm.(+cd)

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