Influence à court terme de type de végétation et du travail du sol sur le stock de carbone : cas d’une plaine agricole du nord de l’Algérie.
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Date
2016-07-20
Authors
Journal Title
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Volume Title
Publisher
Université Mouloud Mammeri
Abstract
Les sols constituent le plus important réservoir de carbone terrestre. Un taux de croissance annuel du
stock de carbone dans les sols de 4 pour 1000 permettrait de stopper l’augmentation de la concentration de
CO2 dans l’atmosphère. La perte en biodiversité d’un écosystème peut influencer le changement climatique si
celle-ci altère les pools du carbone du sol par la réduction de la séquestration du carbone par les sols. En effet,
une forte diversité des espèces végétales peut augmenter le carbone photosynthétisé et promouvoir ainsi la
production d’une biomasse plus élevée, laquelle augmente le stockage du carbone dans les sols. L’objectif de
cette étude était d’estimer l’influence d’une diminution de la biodiversité du couvert végétal sur le stockage du
carbone du sol. Le carbone du sol sur une profondeur de 60 cm de différents couverts végétaux dont la
biodiversité s’érode par anthropisation a été comparé. L’étude a été menée dans des conditions
environnementales similaires en termes de climat, de pente et de sol dans une région du Nord de l’Algérie, la
Kabylie. Il s’agissait d’une prairie naturelle, d’une oliveraie, de l’association Olea europea L.(olivier)/Vicia
sativa L.(vesce)/ Avena sativa L. (avoine), vesce pure, avoine pure portées par un cambisol calcaric.
L’échantillonnage des sols a été réalisé de 0-5, 5-10, 10-20 cm puis tous les 20 cm, sous couvert et hors
couvert de l’olivier. Le carbone du sol a diminué significativement (p=0) avec la profondeur sous tous les
types de végétation. Malgré l’accumulation du carbone du sol entre 0-10cm, de l’ordre de 48 % du carbone
total de l’ensemble du profil du sol, les teneurs en carbone des horizons de profondeur étaient non
négligeables, en moyenne de 10,25 g.kg-1 de terre. C’est la prairie, écosystème le moins anthropisé et à
biodiversité la plus riche qui a montré la teneur en carbone organique du sol significativement (p=0) la plus
élevée : 16,3 g. kg-1. L’installation d’un couvert végétal à prédominance de vesce pure, couvert végétal le plus
fortement anthropisé a conduit à une diminution de 0,52% de la teneur en carbone organique du sol
comparativement à la prairie naturelle. Excepté le sol de la prairie, c’est celui de l’association
olivier/vesce/avoine sous couvert qui avait le mieux stocké le carbone organique : 12,7g.kg-1. Le maintien
d’une prairie naturelle, riche en biodiversité a favorisé la séquestration du carbone, à l’inverse le déclin dans la
biodiversité des espèces végétales pourraient réduire le stockage du carbone du sol.
Description
49 p. : ill. ; 30 cm. (+ CD-Rom)
Keywords
Stockage du carbone, Carbone du sol, Biodiversité, Ecosystème, Anthropisation
Citation
Spécialité : Réhabilitation et Restauration des Sols