Fractionnement et dosage du carbone organique du sol sous différents types de végétation : cas de la plaine des Ouadhias (nord de l’Algérie).

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Date

2016

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Publisher

Université Mouloud Mammeri

Abstract

Les sols constituent le plus important réservoir de carbone terrestre. Un taux de croissance annuel du stock de carbone dans les sols de 4 pour 1000 permettrait de stopper l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. La perte en biodiversité d’un écosystème peut influencer le changement climatique si celle-ci altère les pools du carbone du sol par la réduction de la séquestration du carbone par les sols. En effet, une forte diversité des espèces végétales peut augmenter le carbone photosynthétisé et promouvoir ainsi la production d’une biomasse plus élevée, laquelle augmente le stockage du carbone dans les sols. L’objectif de cette étude était d’estimer l’influence d’une diminution de la biodiversité du couvert végétal sur le stockage du carbone du sol. Le carbone du sol sur une profondeur de 10 cm des sols des différents couverts végétaux dont la biodiversité s’érode par anthropisation a été comparé. L’étude a été menée dans des conditions environnementales similaires en termes de climat, de pente et de sol dans une région du Nord de l’Algérie, la Kabylie. Il s’agissait d’une prairie naturelle, d’une oliveraie, de l’association Olea europea L.(olivier)/Vicia sativa L.(vesce)/ Avena sativa L. (avoine), vesce pure, avoine pure et d’un blé portées par un cambisol calcaric. L’échantillonnage des sols a été réalisé de 0 -10 cm sous tous les types de végétation. La diversité spécifique a été évaluée par l’indice de Shannon-Weaver et l’indice de Simpson. L’indice de Shannon-Weaver variait de 1,05 (vesce sous couvert végétal) à 3,14 (olivier en mono spécifique sous couvert). La prairie a présenté un indice Shannon-Weaver de 2,88. L’indice de Simpson variait de 0,12 à 0,78. L’olivier en mono-spécifique et la prairie ont présenté des indices de Shannon-Weaver et de Simpson indicateurs d’une forte biodiversité. C’est le sol de l’association de culture olivier/vesce/avoine sous couvert qui est le plus riche en carbone actif avec une teneur de 0,79 %. C’est le sol sous blé qui présente la teneur en carbone actif la plus faible 0,23%. Le carbone actif du sol sous prairie était de 0.27%, cette teneur est en dessous de celle attendue, vu la forte biodiversité de la végétation. La prairie était régulièrement fauchée, donc la restitution de résidus au sol était très faible. La teneur en carbone stable 1,04% était la plus importante sous vesce hors couvert. La plus faible teneur en carbone stable 0,19% a été mesurée sous la culture de blé. C’est le blé, écosystème la plus fortement anthropisé et à biodiversité la moins riche qui a montré la teneur en carbone actif et stable les plus faibles. Le fauchage des prairies, la culture de blé, agro système fortement anthropisé a limité la séquestration du carbone dans les sols.

Description

54 p. : ill. ; 30 cm. (+ CD-Rom)

Keywords

Stockage du carbone, Carbone du sol, Biodiversité, Ecosystème, Anthropisation

Citation

Option : Restauration et Réhabilitation des Sols