Impact des nouveaux critères diagnostiques 2014 du spectre de la neuromyélite optique sur une population de patients adultes suivis pour pathologie inflammatoire primitive du système nerveux central

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Date

2019-02-21

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Université Mouloud Mammeri FACULTE DE MEDECINE TIZI OUZOU

Abstract

Cette étude avait l’objectif et l’interet d’évaluer la situation épidémioloique hospitalière, dans notre centre, du NMOSD tel que défini par les critères actuels du dianostic selon l’IPND2015, et ce au sein des maladies inflammatoires démyélinisantes du SNC observées au service de neuroloie du CHU Tizi Ouzou. A notre connaissance, aucune étude n’est encore publiée dans ce sens dans notre pays. Le résultat obtenu sur la période globale (rétrospective et prospective)de l’étude 2006-2017 était de 1.9%, se rapprochant le plus des taux rapportés dans les populations caucasiennes, alors que ce taux était bien plus élevé dans les populations asiatiques et caribéennes par exemple. Dans la mesure ou notre population d’étude est scindée en 2 groupes selon que l’étude soit menée en rétrospectif ou prospectif, ces taux deviennent très différents. En effet, le taux de patients répondant aux critères NMOSD2015 était de 0.5% sur la période rétrospective 2006-2014, pouvant être expliqué par le manque de moyens diagnostiques à cette période, l’impossibilité de reprendre beaucoup de ces patients actuellement en vue d’un dosage des AC anti AQP4, beaucoup de patients ont été perdus de vue. En outre, il faut rappeler que bon nombre de ses patients était déjà sous traitements immunosuppresseurs depuis des années notamment devant la récurrence de leurs troubles, ce qui pourrait fausser leurs résultats sérologiques. A cote de cela il faut signaler que certains dossiers de patients étaient peu informatifs, notamment sur le plan imagerie mais également biologie Cela est conforté par les données de la partie prospective de l’étude, ou le taux des patients répondants aux critères 2015 sur cette période était de 4.8%, dépassant donc le taux global, et les taux rapportés dans les populations caucasiennes. Cela suggère une meilleure sensibilité et spécificité des nouveaux critères diagnostiques 2015, un meilleur recrutement des patients (centre spécialisé dans les maladies inflammatoires avec disponibilité de consultations de neuro-ophtalmologie en collaboration avec nos collègues ophtalmologistes du CHU Tizi-Ouzou depuis 2014) mais également une meilleure disponibilité des explorations biologiques (institut pasteur) et enfin la disponibilité d’un arsenal thérapeutique adéquat. Les caractéristiques de nos patients se rapprocheraient de ceux rapportés dans la littérature, comparés notamment aux populations caucasiennes, mais il est à noter dans notre série un âge de début plus précoce de la maladie, posant la question des facteurs génétiques et de l’environnement, une moindre prévalence de la sérologie %positive anti AQP4, et peut être une association plus importante aux maladies autoimmunes chez les patients AQP4+, qui reste à vérifier à plus grande échelle. Cette étude reste monocentrique. Des études à plus long terme dans notre service, dans cette région et dans tous les centres du pays sont nécessaires, afin d’évaluer la fréquence de cette pathologie à plus grande échelle. L’autre question qui vient se poser serait la place nosologique de ces cas de NOI isolées séronégatives, mais surtout des myélites étendues qui représentent respectivement 8.4% et 7.1% de la pathologie inflammatoire du SNC.

Description

Keywords

Neurologie, Système nerveux central, Pathologie inflammatoire primitive, Neuromyélite optique, Patient adulte, Nouveau critère diagnostique

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